adj. qui se prend quelquefois substantivement, (Belles Lettres) sorte de poésie triviale et plaisante qu'on emploie pour jeter du ridicule sur les choses et sur les personnes. Voyez
TRAVESTI.
La poésie burlesque parait être moderne, aussi-bien que le nom qu'on a donné à ce genre singulier. Le P. Vavasseur, jésuite, dans un traité qu'il a donné sur cette matière, intitulé de ludicrâ dictione, assure que le burlesque était entièrement inconnu aux anciens. Cependant quelques auteurs parlent d'un certain Raintovius, qui du temps de Ptolomée Lagus travestit en burlesque quelques tragédies grecques : mais ce fait, s'il est constant, prouve plutôt l'antiquité de la farce que celle du burlesque. D'autres, qui veulent qu'on trouve dans l'antiquité des traces de tous les genres, même les moins parfaits, font remonter l'origine du burlesque jusqu'à Homère, dont la batrachomyomachie, disent-ils, n'est composée que de lambeaux de l'Iliade et de l'Odyssée travestis et tournés en ridicule, par l'application qu'on y fait de ce qu'il a dit des combats des héros, à la guerre des rats et des grenouilles. Voyez
BATRACHOMYOMACHIE.
Lire la suite...